Asexualité : qu’est‑ce que c’est et comment vivre son orientation

L’asexualité désigne simplement le fait de ne pas ressentir d’attirance sexuelle. Ce n’est pas une maladie, pas un trouble, juste une façon d’être. Beaucoup de gens pensent que c’est un choix ou une phase, mais c’est une identité stable pour la plupart des asexuels.

Comme toute orientation, l’asexualité vaut le même respect que l’hétéro ou l’homo. Elle ne signifie pas que la personne ne veut jamais de relations affectives. Au contraire, les asexuels peuvent aimer, vouloir du lien, partager des projets, mais ils n’éprouvent pas le désir sexuel.

Les idées reçues à propos de l’asexualité

Première idée reçue : « les asexuels sont simplement frustrés ou timides ». En réalité, l’absence d’attirance n’a rien à voir avec la confiance ou le stress. C’est une orientation qui se manifeste dès l’enfance ou l’adolescence, souvent avant même de parler de sexualité.

Deuxième mythe : « on peut « guérir » l’asexualité ». Aucun traitement, aucune thérapie n’est destiné à « changer » cette orientation. Les tentatives de « correction » sont inutiles et blessent.

Troisième idée : « les asexuels ne peuvent pas avoir de relations amoureuses ». Beaucoup d’asexuels vivent des partenariats heureux, basés sur l’intimité émotionnelle, le partage de loisirs et le soutien mutuel.

Conseils pour les asexuels et leurs proches

Si vous êtes asexuel·le, commencez par accepter votre ressenti. Parler à d’autres asexuels sur des forums ou groupes locaux aide à briser la solitude. N’hésitez pas à expliquer votre orientation à votre entourage, en utilisant des phrases simples : « je ne ressens pas d’attirance sexuelle, mais je peux aimer et être proche ».

Pour les partenaires, l’important est d’écouter sans jugement. Demandez ce que la personne attend de la relation : câlins, bisous, projets communs… Si le désir sexuel devient un point de friction, discutez des alternatives comme le tantra sans pénétration ou des activités intimes non sexuelles.

Les proches peuvent soutenir en évitant les remarques comme « tu finiras par changer d’avis ». Proposez plutôt de partager des activités qui ne mettent pas l’accent sur le sexe : sorties culturelles, sport, cuisine. Montrer que la relation vaut au-delà du lit renforce le lien.

Enfin, gardez à l’esprit que chaque parcours est unique. L’asexualité peut se combiner avec d’autres orientations (par exemple asexuel biromantique) ou évoluer avec le temps. Restez curieux, respectez vos limites et celles des autres, et n’hésitez pas à chercher un professionnel si vous avez besoin d’un espace neutre pour parler.

En résumé, l’asexualité est une orientation authentique qui mérite d’être reconnue comme telle. En brisant les mythes, en acceptant ses besoins et en communiquant ouvertement, on crée des relations saines et épanouissantes, que le désir sexuel soit présent ou non.

Exploration de l'Asexualité: Comprendre le Spectre du Désir en France

Exploration de l'Asexualité: Comprendre le Spectre du Désir en France
Élodie Dubois 23 mars 2025 0

L'asexualité est un terme souvent mal compris, mais elle désigne un spectre complexe de désir. Cet article explore ce qu'est réellement l'asexualité, pourquoi elle gagne en reconnaissance, et comment elle se manifeste en France. En examinant les expériences personnelles et la diversité des perceptions, on découvre une facette intrigante de la sexualité moderne.