Infidélité à Paris : Les codes du dating discret sous la Tour Eiffel

Infidélité à Paris : Les codes du dating discret sous la Tour Eiffel
28 mai 2025 Lucie Moreau

À Paris, parler d’infidélité ne choque plus grand monde. Ici, dans la ville la plus romantique du monde, les frontières entre la passion et la transgression sont plutôt floues. Les rues animées du Marais, les brasseries à Montparnasse, ou même les cafés branchés du Canal Saint-Martin : tous ont vu passer des rencontres secrètes.

Ce qu’on ne vous dit pas toujours, c’est que la discrétion se travaille. Beaucoup de Parisiens et Parisiennes jonglent entre leur vie officielle et des rendez-vous arrangés sur des apps comme Gleeden ou DisonsDemain, qui ont de vrais bureaux chez nous. Ici, on privilégie le SMS codé, l’apéro en terrasse vite expédié et les hôtels « de passage » du 9e, qui ne demandent même pas de pièce d’identité.

Il y a aussi des codes bien parisiens. On ne choisit pas le même resto que sa belle-mère fréquente. On évite d’aller au Rosa Bonheur les soirs d’été, trop de vieux copains risquent de tomber sur vous. Le Parisien malin préfère les endroits moins en vue, comme certains bars à vin de la rue de Charonne, ou les rooftops discrets du 16e où personne ne pense à regarder.

Pourquoi Paris reste le terrain de jeu favori de l’infidélité

Paris n’a jamais vraiment caché sa réputation en matière d’amours clandestines. Mais pourquoi la capitale attire-t-elle autant les amateurs de double vie ? Ce n'est pas uniquement à cause de ses ponts romantiques ou des hôtels à la déco tamisée, mais plutôt à cause de ses codes sociaux et de son mode de vie un peu particulier.

La ville est dense : on s’y croise facilement mais on s’y perd tout aussi vite parmi les foules de la ligne 1 du métro ou dans le flot anonyme des Grands Boulevards. Ici, la liberté individuelle passe avant le reste. D’ailleurs, une enquête IFOP menée en 2023 révèle que 39 % des Parisiens ont déjà eu une liaison extraconjugale, soit presque le double de la moyenne nationale. Pas étonnant avec toutes les occasions qui s’offrent à eux.

Ville% d'adultes admettant une infidélité
Paris39%
Lyon22%
Nantes19%

Ajoutez à ça le rythme effréné de la vie parisienne : beaucoup se croisent au boulot, dans des afterworks rue Oberkampf, ou lors de rencontres pro autour de la Défense. Les horaires décalés, les déplacements en solo, et l’anonymat relatif forment un cocktail idéal pour ceux qui veulent vivre une seconde vie.

Les Parisiens sont aussi moins gênés de parler de sujets tabous. Les dîners entre amis ne sont pas avares en confidences et beaucoup plaisantent sur le « 5 à 7 » (ce créneau en fin de journée historiquement réservé à l'amant ou la maîtresse). À Paris, personne ne juge franchement, chacun fait un peu comme il veut tant que ça reste discret.

La ville regorge de lieux propices : hôtels-boutiques dans le Sentier, appartements loués à la nuit sur le site pap.fr, ou même salles privées au Silencio ou au Carmen. Les outils ne manquent pas. Et les marques l’ont bien compris : certaines applis comme Gleeden visent directement les infidèles urbains et affichent régulièrement dans le métro ou sur les bus des campagnes axées sur la liberté amoureuse.

En gros, Paris offre tout un écosystème fait pour ceux qui veulent tenter l’aventure discrète, avec des codes bien installés, beaucoup d’opportunités, et pas mal de tolérance. On n’est pas surpris que ça reste la capitale de l’infidélité en France.

Le mode d’emploi des applis et sites parisiens discrets

À Paris, impossible de parler de rencontres extraconjugales sans évoquer les applis taillées pour rester discret. Gleeden, par exemple, a carrément son siège dans la capitale et se vend comme la référence numéro un pour « gens mariés mais curieux ». L’inscription y est rapide, sans questions gênantes. Petite astuce : l’appli permet de flouter vos photos, histoire d’échapper à la voisine ou au collègue trop curieux.

DisonsDemain, bien que plus orienté senior, attire aussi des Parisiens et Parisiennes cherchant juste un peu de frissons hors routine. Attention, sur Tinder, l’anonymat est compliqué : trop d’amis d’amis, trop de corollaires avec Instagram et Facebook. Ici, on recommande vraiment d’utiliser les plateformes plus confidentielles, surtout dans un secteur aussi dense que la Ville Lumière.

Pour limiter les déconvenues, quelques règles simples :

  • Choisissez un pseudo qui ne dévoile ni votre prénom réel ni un détail trop précis (pas de « Pierre75 » ou « MarieBercy »).
  • Misez sur les paramètres de confidentialité : la plupart des applis vous laissent contrôler qui peut vous voir et à quel moment vous êtes connecté.
  • Préférez les apps proposant un système de messagerie interne. Oubliez les échanges directs sur WhatsApp au début, ça file trop vite.
  • N’utilisez jamais une adresse mail professionnelle : créez-en une dédiée rien que pour vos « aventures ».

Un autre réflexe typiquement parisien : surveillez la géolocalisation ! Les applis proposent souvent d’afficher à quel point la personne est proche de vous. Dans Paris, ça veut dire croiser quelqu’un du quartier en moins de deux jours, surtout si vous traînez beaucoup dans le 11e ou le 15e. Désactivez donc le repérage précis, ou limitez la distance affichée.

Petite précision : même sur un site très discret comme Gleeden, ne mettez jamais une photo prise dans un restau trop identifiable, ou devant un spot archiconnu genre la fontaine Saint-Michel. Beaucoup reconnaissent les lieux avant de reconnaître les visages.

Où se rencontrent les infidèles dans la capitale

Où se rencontrent les infidèles dans la capitale

À Paris, les adeptes des rencontres extraconjugales ne se contentent pas des habituels bars à cocktails branchés. Les rencontres discrètes se font dans des lieux choisis avec soin où l'anonymat et la discrétion passent avant la vue sur la Tour Eiffel.

Beaucoup commencent évidemment sur internet, mais la vraie rencontre se passe ailleurs. Par exemple, les hôtels de jour comme l’hôtel Amour dans le 9e ou l’Hôtel des Grands Boulevards, connus pour leur flexibilité, permettent de réserver une chambre juste pour quelques heures. Pratique quand on ne veut pas croiser un voisin du quartier en plein après-midi.

Côté cafés, les établissements les moins gossips sont souvent dans les quartiers plus résidentiels comme la Butte-aux-Cailles ou côté Batignolles. On croise moins de monde et l’ambiance est moins « tout Paris ». Certains bars à vin, genre Le Garde Robe près du Louvre, sont appréciés pour leur ambiance « à l’abri des regards » : pas besoin de s’inquiéter qu’un collègue débarque.

Quelques endroits prisés :

  • Les salons privatifs de l’Hôtel Costes, parfaits pour un rendez-vous discret à deux pas de la rue Saint-Honoré.
  • Les cinémas indépendants style Le Champo, souvent vides l’après-midi, pour discuter — ou pas — sans être dérangés.
  • Les parcs comme le parc Monceau ou le jardin du Luxembourg : parfaits pour une balade anonyme loin de ses habitudes.

Enfin, certains privilégient les clubs privés ou les événements « afterwork » dans le Marais ou sur les péniches de la Seine, où les participants changent souvent, ce qui permet de garder l’anonymat. Le mot d’ordre reste le même : éviter les lieux où l’on a ses habitudes et ne jamais sous-estimer le pouvoir des réseaux sociaux qui partagent parfois bien plus que prévu.

La gestion du secret dans un Paris où tout se sait

À Paris, tenir un secret ressemble à un sport extrême. Entre les voisins curieux, les collègues qui traînent dans le même quartier et les commerçants qui connaissent tout le monde, la discrétion demande de l’agilité. Garder une relation discrète, c’est presque une routine bien rodée chez les habitués de l'infidélité.

Ici, ça va au-delà des clichés : on évite de laisser des traces numériques. Exemple : beaucoup utilisent une seconde carte SIM, mettent leur appli de rencontres en mode "incognito" et suppriment leurs échanges réguliers sur WhatsApp. Un simple ticket de métro à des heures bizarres ou une addition de bistrot retrouvée dans un manteau peuvent éveiller les soupçons.

  • Utilisez un mot de passe unique pour vos applications privées.
  • Évitez d’enregistrer de nouveaux contacts sous leur vrai prénom – un prénom mixte ou un faux nom fait souvent l’affaire.
  • Privilégiez les plans hors heures de pointe, surtout dans les quartiers résidentiels comme Passy ou les Batignolles où "tout le monde se connaît".
  • Soyez vigilant sur les réseaux sociaux : la géolocalisation automatique, ça trahit plus d’un.

Dans certains hôtels très prisés par les infidèles – comme ceux autour de la gare Saint-Lazare ou du côté de République – l’anonymat est la règle. Il arrive même que l’on paie en espèces pour éviter la trace sur les relevés communs.

Précaution% d’utilisateurs franciliens concernés (2024)
Comptes mail ou apps dédiés55%
Utilisation de pseudonymes33%
Paiement en espèces pour hébergement18%

L’accès à la vie privée reste fragile : d’après une étude Ifop de 2024, près d’un Parisien sur cinq a déjà été confronté à des soupçons dû à un détail numérique ou une rencontre fortuite. Pour esquiver ça, plusieurs choisissent de sortir à Boulogne ou Vincennes, histoire de rester hors du radar du “Paname branché”.

Petit rappel qui sert toujours : à Paris, la vraie discrétion c’est d’avoir l’air pressé, de ne jamais en faire trop, et surtout, de ne jamais sous-estimer le pouvoir de la rumeur.

À quoi s’attendre vraiment dans le dating infidèle à Paris ?

À quoi s’attendre vraiment dans le dating infidèle à Paris ?

On a parfois des idées reçues sur l’infidélité à Paris, mais la vérité, c’est qu’il n’y a pas de scénario unique. Si tu te lances, il faut savoir que les gens viennent souvent chercher ce qu’ils n’ont pas à la maison : un frisson, de l’évasion, ou juste quelqu’un qui écoute sans juger. Dans la capitale, le dating infidèle mélange souvent un côté sans prise de tête et des règles tacites. Personne ne veut de drame ni de complications inutiles.

Niveau rencontres, la plupart des profils parisiens sur les applis sont clairs : tout doit rester discret. Tu verras rarement de vraies photos au début, sauf sur les plateformes fermées comme Gleeden qui a un vrai succès ici. Beaucoup mettent juste une photo de café ou de station Vélib’ en guise d’avatar…

Côté timing, il faut s’attendre à des rendez-vous courts, souvent pendant la pause déjeuner, entre deux réunions, ou en fin d’après-midi avant de rentrer chez soi. Le but, c’est de ne pas éveiller de soupçons. Certains préfèrent aussi se retrouver dans des quartiers où ils n’ont aucune attache, pour limiter les risques de croiser une connaissance. Les hôtels à la journée du 11e ou du 9e restent un classique, avec leurs entrées discrètes et parfois même la possibilité de réserver en ligne sans contact avec le personnel.

  • N’attends pas de grandes histoires d’amour. La règle, c’est le no drama, et chacun protège son confort familial.
  • Fais preuve de respect et de discrétion : un message envoyé trop tard ou trop souvent, ça fait fuir.
  • Les profils cherchent souvent des partenaires qui vivent la même situation (homme marié, femme mariée), pour éviter toute histoire de jalousie ou d’attachement trop fort.
  • Les échanges restent très codés : même dans les messages, pas de détails trop explicites ou qui pourraient te coûter cher si jamais ils sont lus par quelqu’un d’autre.

Enfin, impossible de zapper la question du prix : les rendez-vous infidèles à Paris coûtent souvent cher. Entre un verre au Comptoir Général et la location d’un hôtel discret, il faut prévoir un petit budget chaque mois juste pour entretenir cette vie parallèle. Bref : mieux vaut garder les pieds sur terre et ne jamais rien promettre qu’on ne peut tenir.

Partager:

Écrire un commentaire