Je l’ai testé. Pas juste un peu. J’ai passé trois mois à glisser dans les messages comme un voleur dans une chambre d’hôtel à Dubaï, à attendre des réponses comme un gamin devant un paquet de bonbons, à payer des abonnements plus chers que mon loyer. Et puis, un soir, j’ai reçu un message qui m’a fait lâcher mon verre de whisky : "Je t’attends demain à 18h. Pas de bêtises. Juste toi et moi." C’était la première fois qu’une femme de ce niveau-là m’écrivait sans que je demande. Pas une escorte. Pas une fille qui cherche un plan. Une élite. Avec un appartement à Saint-Germain, un MBA de HEC, et un regard qui te déchire l’âme.
C’est quoi, un site de rencontre élite ?
C’est pas Tinder. C’est pas Badoo. C’est pas même Happn où tu croises une meuf qui a bu trop de rosé et qui t’envoie un "tu es mignon" en mode "je me sens seule et j’ai 23 ans". Un site élite, c’est un club privé. Une villa dans les Alpes avec une piscine chauffée, mais en version digitale. Tu postules. Tu passes un filtre. Ils vérifient ton CV, ton compte bancaire, ton profil LinkedIn, parfois même ton historique de vol. Pas pour te juger. Pour s’assurer que t’es pas un mec qui raconte qu’il est "entrepreneur" alors qu’il vend des chaussures sur Vinted. Leur cible ? Des femmes qui ont tout : argent, carrière, intelligence, et qui en ont marre de croiser des mecs qui parlent de leur crypto et qui pensent que "je suis un bon père" est un argument de séduction.
Les meilleurs ? Established Men et Luxury Singles. Le premier, c’est le Rolls-Royce du matchmaking. Tu paies 1 200 € par an. Oui, tu as bien lu. Un an. Et tu as accès à 12 000 profils vérifiés. Pas 12 000 fake. Des vraies. Des femmes qui ont 35 à 50 ans, qui voyagent en business, qui lisent Proust le dimanche, et qui veulent un homme qui sait commander un bon vin sans regarder la carte. Le second, c’est plus discret, plus européen. Moins flashy, mais avec des profils plus authentiques. Moins de 800 € l’année, mais tu dois envoyer une lettre manuscrite (oui, une vraie, pas un copy-paste) pour être accepté. J’ai fait les deux. Le premier, c’est le speed-dating avec des millionnaires. Le second, c’est une danse lente, silencieuse, comme un regard qui se croise dans un salon de thé à Lyon.
Comment on y entre ?
Tu penses que tu peux te connecter avec ton profil Instagram et un selfie en maillot de bain ? Faux. Tu dois prouver que tu es quelqu’un. Pas un mec qui gagne 5 000 € par mois et qui pense que c’est du haut niveau. Tu dois avoir une trajectoire. Une entreprise. Un diplôme d’une école reconnue. Un compte bancaire qui ne se vide pas chaque mois. Les sites élites demandent : ton dernier relevé bancaire (avec le solde masqué, mais la signature visible), ton diplôme, ton emploi actuel, et parfois une vidéo de 30 secondes où tu parles de ce que tu veux dans une relation. Pas "je veux quelqu’un de gentil". Non. "Je veux quelqu’un qui me challenge, qui me fait réfléchir, qui ne me prend pas pour un père de famille moyen."
Je me suis fait refuser par Established Men la première fois. J’ai envoyé un CV trop vague. Ils m’ont répondu : "Votre profil suggère une stabilité, mais pas une profondeur. Revenez quand vous aurez un projet qui vous passionne." J’ai pris ça comme un coup de poing. J’ai écrit un plan d’affaires pour un bar à vin en Loire, j’ai mis une photo de moi en train de déguster un Châteauneuf-du-Pape avec un livre de Balzac à côté. J’ai été accepté deux semaines plus tard.
Pourquoi c’est si populaire ?
Parce que les femmes élites sont épuisées. Elles ont eu des mecs qui voulaient leur argent. Des mecs qui voulaient leur corps. Des mecs qui voulaient leur statut. Elles en ont marre de jouer la comédie. Elles veulent un homme qui les voit. Pas comme une trophy wife. Pas comme une source de prestige. Comme une personne. Et elles savent que ce genre d’homme, il n’est pas dans les bars de Paris. Il est dans les salons d’art, dans les conférences de tech, dans les résidences privées de la Côte d’Azur. Et les sites élites, c’est le seul endroit où elles peuvent le trouver sans se faire draguer par un type qui pense que "je suis en train de lancer une startup" est une phrase sexy.
Et les hommes ? On est fatigués des apps qui nous font croire qu’on peut séduire avec un "hey" et un cœur. On veut du vrai. Du profond. Du qui dure. On veut une femme qui sait parler de Nietzsche, qui a voyagé en Mongolie, qui ne se lève pas à 7h pour aller au gym juste pour se faire photographier. On veut une complice. Pas une gamine qui cherche un plan.
Pourquoi c’est mieux que les autres ?
Parce que tu ne perds pas ton temps. Sur Tinder, tu fais 47 conversations pour une sortie. Sur un site élite, tu fais 3 conversations. Et deux d’entre elles, c’est pour te dire "je ne suis pas intéressée". La troisième ? C’est pour planifier un dîner à deux dans un restaurant privé à Lyon, avec une bouteille de 1998, et une discussion sur la décolonisation de l’Afrique francophone. Tu ne te retrouves pas avec une meuf qui te parle de ses ex, de ses problèmes de peau, et de son chat. Tu te retrouves avec quelqu’un qui te fait grandir.
Je suis allé à une réunion de membres de Luxury Singles à Montpellier. 14 hommes. 11 femmes. Tous entre 38 et 52 ans. Aucun ne portait de montre de luxe. Aucun ne parlait de sa voiture. On a discuté de poésie. De la mort de Sartre. De l’impact du changement climatique sur les vins de Bourgogne. Et à la fin, deux couples sont partis ensemble. Pas pour faire l’amour. Pour lire un livre à deux dans un hôtel du Languedoc. C’est ça, l’élite. Pas le luxe. L’intelligence. La profondeur. La connexion.
Quelle émotion tu ressens ?
La première fois que tu as un vrai échange avec une femme élite, tu ressens quelque chose que tu n’as jamais ressenti sur une app : le silence. Pas un silence gênant. Un silence qui dit : "je suis là. Je t’écoute. Je te vois." Tu ne cherches pas à briller. Tu ne cherches pas à être drôle. Tu cherches à être vrai. Et quand elle te répond, pas avec un "haha" ou un "cool", mais avec une phrase qui te fait réfléchir pendant une heure, tu sais que tu as trouvé quelque chose de rare.
Je l’ai rencontrée à Lyon. Elle m’a dit : "Je ne veux pas de relation. Je veux une histoire." J’ai compris. Ce n’est pas un rendez-vous. C’est un voyage. Un voyage avec quelqu’un qui te change. Qui te fait revoir ce que tu crois être important. Qui te fait aimer la lenteur. Qui te fait aimer le silence. Qui te fait aimer l’idée que l’amour, ce n’est pas un match. C’est une symphonie.
Je ne suis pas devenu riche. Je n’ai pas acheté de yatch. Mais j’ai appris à aimer. Vraiment. Pas comme avant. Pas avec des emojis. Pas avec des "tu es belle". Avec des mots. Avec des silences. Avec des regards. Avec des livres partagés. Avec des nuits qui durent jusqu’à l’aube.
Si tu cherches un plan, ferme cette page. Si tu cherches une femme qui te fait rêver, qui te fait grandir, qui te fait renaître… alors tu sais ce que tu dois faire. Pas un clic. Pas un swipe. Une décision. Un pari. Sur toi. Sur elle. Sur ce que l’amour peut être, quand il n’est pas une transaction, mais une révélation.