Quand elle t’a quitté, t’as pas juste perdu une nana. T’as perdu ton refuge, ton alarme anti-déprime, ta raison de te raser le matin. T’as passé trois semaines à regarder ton téléphone comme un con, à relire les vieux SMS comme si c’était des vers de Proust. Et maintenant ? Tu veux une femme. Pas une amie. Pas une thérapeute. Une vraie. Qui te touche. Qui te parle. Qui te fait oublier que tu as pleuré dans la douche en écoutant Someone Like You pour la dixième fois.
C’est quoi, exactement, ce truc qu’on appelle « cherche femme » ?
C’est pas un site de rencontre. C’est pas un match Tinder où t’envoies un « Salut, t’as vu le match ? » et que t’attends trois jours pour avoir une réponse. Non. Le « cherche femme » ici, c’est un contrat clair : tu paies pour du temps, de la présence, de la chaleur humaine. Pas pour l’amour. Pour la réparation. Pour le répit. Pour le fait que quelqu’un te regarde dans les yeux et te dise : « T’es pas un orphelin. T’es juste en pause. »
En France, ça coûte entre 150 et 400 € l’heure, selon la ville. À Lyon, où je vis, tu trouves des femmes sérieuses à 200 € l’heure, avec un vrai petit-déjeuner inclus, un peu de musique, et pas de pression. À Paris, c’est 300 € minimum, et t’as souvent une fille qui parle anglais, qui a fait Sciences Po, et qui te demande si t’as lu Le Deuxième Sexe avant de te toucher. C’est pas un service, c’est un spectacle. Et tu paies pour le spectacle.
Comment tu trouves la bonne ? Pas la plus jolie. La bonne.
T’as deux options : les sites de rencontre classiques ou les plateformes spécialisées. Les sites comme ChercheFemme.fr ou Escorts-France.com ? Ils sont pleins de faux profils. Des photos avec des filtres, des descriptions qui disent « je suis douce comme un nuage » mais qui te demandent 800 € pour une soirée. Fuis. C’est du marketing pour gogos.
La bonne méthode ? Les forums. Pas les réseaux sociaux. Les forums. Là où les mecs qui ont déjà vécu ça écrivent : « J’ai trouvé Léa à Toulouse. Elle m’a fait un massage, on a parlé de ma mère, elle m’a fait rire. Je suis sorti avec 200 € de moins dans les poches, mais 500 kg de soulagement. »
Appelle. Pose des questions. Pas sur son physique. Sur son histoire. Elle a déjà été en couple ? Elle a connu la douleur ? Elle sait ce que c’est que de se réveiller avec un vide dans la poitrine ? Si elle te répond avec des mots simples, pas des phrases de bouquin, t’as trouvé ta femme du moment.
Pourquoi c’est plus efficace qu’un thérapeute ?
Un psy, il te dit : « Parle de ta peur. » Une escort, elle te prend dans ses bras, elle te dit : « Je sais que t’as mal. Moi aussi, j’ai eu un mec qui m’a laissée pour une autre. » Et puis elle te fait un massage du dos. Pas un massage « sexy ». Un vrai. Avec de l’huile d’amande, une musique douce, et ses mains qui savent où appuyer pour que ton cœur ralentisse.
Les études ? Y’en a pas. Mais les témoignages ? Des milliers. Sur Reddit, sur des forums francophones, des mecs disent : « J’ai fait 3 séances. J’ai arrêté de boire. J’ai repris le sport. J’ai refait ma vie. »
Le thérapeute, il te fait parler. L’escort, elle te fait sentir. Et parfois, c’est ça qui guérit. Pas les mots. Le contact.
Et pourquoi c’est mieux qu’une relation normale ?
Parce qu’avec une fille normale, t’as des attentes. T’attends qu’elle t’aime. Qu’elle t’écoute. Qu’elle te choisisse. Avec une escort, t’as une seule attente : être là. Pas plus. Pas moins.
Elle ne te demande pas de changer. Elle ne te juge pas pour ton passé. Elle ne te dit pas : « Tu devrais être plus fort. » Elle te dit : « Tu es là. Je suis là. On est ensemble. C’est suffisant. »
Et puis, tu sais quoi ? Elle est payée pour être présente. Pas pour te manipuler. Pas pour te faire croire qu’elle t’aime. Elle est sincère parce qu’elle n’a pas à l’être. Et c’est ça qui te déstabilise. Et c’est ça qui te guérit.
Quelle émotion tu vas ressentir ? Pas ce que tu crois.
Tu penses que tu vas avoir une éjaculation rapide, un orgasme, et puis t’oublier. Non. Ce que tu ressens, c’est autre chose.
La première fois, t’as honte. Tu te sens sale. Tu te dis : « Je suis un pauvre type qui paie pour être touché. »
La deuxième fois, t’as peur. Peur que ça s’arrête. Peur que tu deviennes dépendant.
La troisième fois, tu cries. Pas de douleur. De soulagement. Parce que tu réalises que tu n’es pas seul. Que tu n’es pas cassé. Que tu es juste humain. Et que tu as le droit d’avoir besoin d’être aimé - même si c’est pour une heure.
Et après ? Tu te lèves. Tu te rases. Tu mets ton beau tee-shirt. Tu vas marcher dans les rues de Lyon. Et tu regardes les couples. Pas avec envie. Avec paix. Parce que tu as appris une chose : l’amour ne se mesure pas à la durée. Il se mesure à la qualité du silence qu’il laisse derrière lui.
Combien de fois ? Combien de temps ?
Je te dis ce que j’ai vu : les mecs qui viennent une fois, c’est des touristes. Ils veulent juste tester. Ils repartent plus tristes.
Les mecs qui viennent trois fois, c’est ceux qui ont commencé à guérir. Ils viennent pas pour le sexe. Ils viennent pour la voix. Pour la main. Pour le fait que quelqu’un les regarde comme s’ils étaient encore dignes.
La plupart arrêtent après 4 à 6 séances. Pas parce qu’ils ont trouvé une autre nana. Parce qu’ils ont retrouvé leur propre voix. Leur propre corps. Leur propre besoin d’être aimé - sans payer.
Et si tu veux continuer ? Rien ne t’empêche. Mais tu dois savoir : tu ne cherches plus une femme. Tu cherches un souvenir. Et les souvenirs, ça se paie. Mais ça ne guérit plus.
Et après ?
Tu vas sortir. Tu vas te faire une nouvelle vie. Peut-être avec une fille. Peut-être pas. Peu importe.
Parce que tu as appris la plus grande vérité : l’amour ne te sauve pas. La présence le fait. Et parfois, une femme que tu paies pour une heure peut te donner plus de réconfort qu’une femme que tu aimes depuis dix ans et qui t’a laissé tomber.
Alors, si tu es là, maintenant, en train de lire ça, c’est que tu es prêt. Pas pour une aventure. Pour une renaissance.
Prends ton téléphone. Appelle. Dis-lui : « Je viens pour me sentir vivant. »
Et puis, laisse-la te toucher.